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Claquage / tension musculaire
Une blessure traumatique assez fréquente durant la pratique de sport est la déchirure musculaire ou claquage musculaire. Comme son nom l’indique, il s’agit de la perte de continuité des fibres musculaires entraînant un saignement plus ou moins important selon la sévérité de l’atteinte.
Les muscles les plus couramment impliqués au membre inférieur sont le quadriceps, les ischio-jambiers, les jumeaux (mollet) ou les adducteurs de la hanche. Quant au membre supérieur, le biceps et les pectoraux sont les plus souvent atteints. Les déchirures surviennent la plupart du temps avec une accélération ou décélération soudaines : ainsi, c’est une contraction forte et subite du muscle qui endommagerait les fibres musculaires. Par exemple, on traite souvent en clinique des patients avec un claquage suite à un sprint, un changement de direction rapide, un mouvement mal contrôlé avec un poids assez lourd (dumbbell press, squat…) ou une split non voulue!
Certains facteurs de risque peuvent prédisposer le corps à ce genre de blessure :
- Réchauffement inadéquat avant une activité sportive
- Manque d’amplitude articulaire (raideur, ankylose)
- Manque de souplesse musculaire
- Fatigue, sur-utilisation, manque de repos
- Déséquilibre musculaire
- Antécédent de blessure
- Mauvaise biomécanique (de course, de lancer)
- Problématique cervicale/thoracique/lombaire
On distingue 3 grades de claquage. Le grade 1 implique seulement quelques fibres musculaires, cause peu ou pas de douleur, n’entraîne pas de perte de force et se guérit généralement autour d’une à deux semaines.
Le grade 2 devient plus problématique : la déchirure est plus importante, la douleur plus incapacitante et reproduite avec la contraction musculaire. Il y aura une ecchymose plus ou moins sévère, les mouvements et la force musculaire seront limités par la douleur. La guérison varie autour de 4 à 8 semaines selon les cas.
Le grade 3 signifie une déchirure complète du muscle. Cela survient la plupart du temps à la jonction musculo-tendineuse. Une consultation en orthopédie devient nécessaire afin d’établir un plan de traitement approprié (chirurgical ou conversateur).
Nous sommes bien outillés en physiothérapie pour optimiser la guérison de la déchirure musculaire. Au tout début, en phase aiguë, on met l’emphase sur le repos (arrêt du sport, béquilles), la glace et la compression par des techniques de bandage qui aident à limiter le saignement. Il est bien important d’éviter les étirements dans cette phase, car ils pourraient aggraver la condition. Rendu à la phase sub-aiguë, on commence à mettre un peu de stress sur les fibres en s’assurant de garder le contrôle sur la douleur, l’inflammation et le saignement. Par la suite, ce seront les exercices de renforcement proposés par votre physiothérapeute qui vont vous ramener progressivement à votre fonction quotidienne et votre sport préféré. La clé de la réadaptation est dans le dosage du stress induit. Finalement, il ne faut certes pas oublier la cause sous-jacente de la blessure : ce sera au physiothérapeute de vous guider dans un rééquilibre/contrôle musculaire, une meilleure biomécanique de lancer ou de course ou de vous bâtir une routine d’échauffement approprié à votre sport.
Référence : Brukner P, Khan K. Clinical Sports Medecine, 3e rev, McGraw-Hill Professional, 2010; 12-13.
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