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Les sportifs d'endurance sont-ils plus à risque d'un arrêt cardiaque?
Publié par Antoine Vandal pht — le lundi 17 septembre, 2018
De nombreux arrêts cardiaques surviennent dans les arénas, dans les centres de loisirs, dans les centres de conditionnement physique et durant des épreuves de course à pied. Plusieurs ont dû entendre, dans les dernières années, que trop d’activité physique pourrait être nuisible pour la santé cardiaque. Qu’en est-il vraiment?
Le cardiologue James O’Keefe et ses collègues ont émis l’hypothèse, en 2012, que trop d’exercices vigoureux pouvait avoir un effet délétère sur le cœur et pourrait prédisposer à l’apparition précoce d’arythmie comme la fibrillation auriculaire, ainsi que de favoriser la calcification des artères coronaires. Ce phénomène serait présent chez les athlètes s’entrainant à des épreuves d’endurances extrêmes comme le marathon, l’ultramarathon, le triathlon, l’IRONMAN et les épreuves de vélo de grandes distances. Ces effets seraient transitoires pour les athlètes qui s’entrainent à une épreuve isolée. Pour ceux effectuant ce genre d’épreuve de façon récurrente et qui doivent s’entrainer sur plusieurs années, cela pourrait aboutir à une fibrose du myocarde au niveau des oreillettes, du ventricule droit et des grosses artères.
Toutefois, même s’il est clair que l’exercice vigoureux peut avoir des effets sur le cœur, il n’existe aucune preuve que cela augmente la mortalité. Au contraire, plusieurs publications plus récentes ont démontrées qu’en comparaison à une population sédentaire, les athlètes d’endurance, malgré les anomalies cardiaques, présentaient un accroissement de la longévité et ce jusqu’à trois ans.
Il faut aussi comprendre que chez la population générale, après55 ans pour les hommes et après 65 ans pour les femmes, il existe une augmentation du risque d’avoir une maladie coronarienne. Le risque de mort subite (accident cardio-vasculaire) lors d’une activité physique est présent pour toutes personnes présentant une pathologie coronarienne.Donc, la mort subite peut survenir chez la personne sédentaire ou active qui soumet son corps à une épreuve trop demandant. Dans le cas de la personne active, l’activité peut être un marathon, mais pour la personne sédentaire, cela peut simplement être de déneiger son entrée. Aussi, le nombre de décès lors d’épreuves d’endurance demeurent extrêmement bas. Il est question de 0,54 cas par 100 000 coureurs lors de marathons et de demi-marathons entre 2000 et 2010 en Amérique du Nord.
La pensée du cardiologue Éric Larose résume bien la situation sur le sujet : « Quand une personne fait un exercice vigoureux et soutenu pendant plusieurs heures, comme pour un marathon, le stress que cela occasionne sur le corps augmente le risque de souffrir d’un problème cardiaque, et ce risque est plus grand que quand cette personne est assise dans son fauteuil à la maison. Mais, sur l’ensemble d’une vie, cette activité en prolonge la durée davantage que si la personne est sédentaire. »[1]
En conclusion, il faut être à l’affut de certains symptômes précurseurs d’un arrêt cardiaque que l’on soit une personne actives ou non. Si votre cœur bat irrégulièrement ou étrangement vite, s’il y a présence d’un essoufflement anormal ou si encore une douleur dans la poitrine est présente, mais disparaît à l’arrêt de l’effort, il est important de consulter son médecin pour une investigation adéquate du problème.
Pour tout autres problèmes au niveau musculo-squelettique, n’hésitez pas à consulter votre physiothérapeute pour être en mesure de continuer votre sport à plein régime.
Antoine Vandal, physiothérapeute et passionné de course à pied, clinique Évolution Physio Blainville
[1]https://www.kmag.ca/pdf/KMag29_numerique.pdf
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